Le massage Amma
Historique du AMMA
Les arts traditionnels chinois de guérison par l'herbologie, l'acupuncture, le moxa et le massage ont voyagé à travers la péninsule de Corée; ils furent introduits au Japon il y a environ 1300 ans. Les deux caractères chinois utilisés pour le mot massage, An et Mo, signifient "calmer par le toucher"; ils ont été adoptés par les Japonais qui les prononcèrent alors "amma" (ou parfois "anma"). Ce massage devint le massage traditionnel japonais et des écoles spécialisées furent développées. C'était une profession réservée presqu'exclusivement aux aveugles; jusqu'à la deuxième guerre mondiale, 95 % des praticiens étaient aveugles.
Tandis que le amma demeurait "le" massage au Japon, d'autres traditions d'approches corporelles se développaient, notamment à travers les temples boudhistes et les différentes pratiques d'arts martiaux. Seuls les praticiens licenciés par l'État pouvaient pratiquer le amma; les autres travailleurs en approches corporelles pratiquaient le "shiatsu" lequel veut dire "pression des doigts". Ces praticiens étaient contrôlés par les autorités locales qui permettaient ou restreignaient leurs pratiques commerciales quoique vues d'un oeil favorable.
Après la deuxième guerre mondiale, un jeune homme du nom de Namikoshi s'appropria le mot "shiatsu" et l'appliqua à un système particulier d'approches corporelles combinant quelques unes des techniques simples du amma et une structure théorique basée sur ce qu'on appelait la médecine occidentale; il y ajouta une forte dose de grande visibilité pour la commercialisation. En 1955, le shiatsu fut officiellement reconnu comme une partie du massage amma. En 1957, l'école de Namikoshi fut licenciée par le gouvernement japonais; en 1964, le shiatsu fut reconnu comme une entité indépendante du amma.
Le shiatsu prit son envol vers l'Occident assez rapidement grâce aux écrits de Namikoshi dans des langues accessibles aux occidentaux; il fut le premier à effectuer des tournées de conférences à travers l'Europe et les États-Unis pour parler du massage japonais et son école de shiatsu au Japon était la seule école de massage à accepter des étudiants ne parlant pas le japonais. Contrairement au shiatsu, les textes concernant le amma étaient tous en japonais; cela retarda évidemment son rayonnement hors du Japon. Cependant, en 1987, David Palmer (formé par Takoshi Nakamura à San Francisco et fondateur du Amma Institute) a introduit le amma au Québec; il a ensuite formé Michel Van Wayenberge qui est devenu instructeur en 1991, après 4 années d'études (1 300 heures de cours). Depuis lors, Michel Van Wayenberge s'est spécialisé au Japon et a ensuite formé 3 instructeurs au Québec: Hélène Tivemark, Danny Pelletier et Jean-Claude St-Jean.
Les spécificités du AMMA
Les techniques du amma prennent leurs origines dans les traditions de la médecine chinoise vieilles de 5 000 ans et utilisent un réseau d'énergie circulant dans le corps appelé les méridiens. Quelquefois appelé "acupuncture sans aiguille", le amma implique la manipulation de points spécifiques sur le corps avec différentes techniques de la main qui stimulent les systèmes nerveux et circulatoire et créent une meilleure circulation de l'énergie à travers le corps.
La maladie ou la fatigue sont souvent causées par un trop-plein d'énergie bloquée dans le haut du dos ou dans le ventre; le amma peut contribuer à répartir cette énergie dans tout le corps.
Le mouvement nous permet de prendre conscience de notre corps. Dans le amma, de nombreuses mobilisations permettent au receveur d'expérimenter la souplesse de son corps, très souvent oubliée; il est souvent surpris de constater sa grande souplesse au cours du massage. Par exemple, une dame âgée a dit ignorer complètement que son corps pouvait encore bouger autant!
Les mouvements se font par des étirements, des balayages énergétiques, des bercements, des pressions et des percussions. Plus de 140 points spécifiques de manipulations sur le corps sont utilisés pour atteindre un état profond de relaxation et de bien-être intérieur. Le amma se compose d'un "kata", une suite de manipulations assez complexes, qui rendent ce massage beau à voir et à donner. Il n'utilise pas d'huile, peut être fait à travers un drap ou les vêtements et couché sur une table. Il peut même être donné dans des endroits publics sous sa forme courte "massage sur chaise".
Au cours d'une séance de amma, le client recevra plus de 3 000 stimulations, ce qui rend le massage à la fois relaxant et énergisant. Nous avons constaté que lorsqu'une personne est très fatiguée, le massage accentuera son besoin de repos, alors que si son corps se porte déjà bien, les effets énergisant sont décuplés. Le amma semble comprendre les besoins fondamentaux du corps et le diriger vers son mieux-être!
De plus, par le mouvement de "boshi junenho" qui est une manipulation propre au amma, le corps est bercé pendant toute la séance. Des mobilisations étirent le corps, allongent les faces antérieures et postérieures des muscles. Enfin, six types différents de percussions viennent ajouter une dimension auditive et vibratoire au massage. Le praticien monte également plusieurs fois sur la table pour exercer des pressions (shusho appakuho) dans le dos; ces compressions de la cage thoracique permettent au client de mieux "sentir" sa respiration. Elles contribuent également à délier et stimuler la musculature autour de la colonne vertébrale, dans le respect constant des méridiens du système énergétique chinois.
Un des buts du massage amma est de répartir l'énergie dans tout le corps en le faisant circuler du centre vers les extrémités. C'est pour cette raison que l'on ne travaille pas toujours dans le sens de l'énergie des méridiens.
Grâce à ces caractéristiques exceptionnelles, le amma est très flexible et adaptable à une grande variété de clients et d'environnements. C'est un massage qui agit en profondeur, mais dans lequel le client ou la cliente sera toujours respecté (e) parce que c'est lui ou elle qui nous donnera les indications nécessaires pour ajuster la pression des manipulations. Chaque massage est complet en lui-même. Il n'est pas essentiel d'établir une série progressive de rencontres. C'est un massage particulièrement conseillé aux personnes fatiguées ou en burn-out, étant donné ses effets réénergisants. De plus en plus d'athlètes demandent également à recevoir un massage amma avant et après un événement sportif.
Les contre-indications à respecter sont de s'abstenir de faire ce massage sur des personnes atteintes de maladie osseuse (ex.: ostéoporose) et sur les femmes enceintes, car il s'agit d'un massage très stimulant.
Il y a trois types de durée pour ce massage. La séance régulière de amma s'étend sur une heure; la séance adaptée à des besoins spécifiques est de 1h15 ou 1h30 car on y ajoute des techniques spéciales. Le spa kata, pours sa part, est la séance donnée au Japon après une détente dans un bain thérapeutique; elle dure 30 minutes.
Monsieur Michel Van Wayenberge, professeur de amma, nous a autorisé à reproduire ce texte.
Les arts traditionnels chinois de guérison par l'herbologie, l'acupuncture, le moxa et le massage ont voyagé à travers la péninsule de Corée; ils furent introduits au Japon il y a environ 1300 ans. Les deux caractères chinois utilisés pour le mot massage, An et Mo, signifient "calmer par le toucher"; ils ont été adoptés par les Japonais qui les prononcèrent alors "amma" (ou parfois "anma"). Ce massage devint le massage traditionnel japonais et des écoles spécialisées furent développées. C'était une profession réservée presqu'exclusivement aux aveugles; jusqu'à la deuxième guerre mondiale, 95 % des praticiens étaient aveugles.
Tandis que le amma demeurait "le" massage au Japon, d'autres traditions d'approches corporelles se développaient, notamment à travers les temples boudhistes et les différentes pratiques d'arts martiaux. Seuls les praticiens licenciés par l'État pouvaient pratiquer le amma; les autres travailleurs en approches corporelles pratiquaient le "shiatsu" lequel veut dire "pression des doigts". Ces praticiens étaient contrôlés par les autorités locales qui permettaient ou restreignaient leurs pratiques commerciales quoique vues d'un oeil favorable.
Après la deuxième guerre mondiale, un jeune homme du nom de Namikoshi s'appropria le mot "shiatsu" et l'appliqua à un système particulier d'approches corporelles combinant quelques unes des techniques simples du amma et une structure théorique basée sur ce qu'on appelait la médecine occidentale; il y ajouta une forte dose de grande visibilité pour la commercialisation. En 1955, le shiatsu fut officiellement reconnu comme une partie du massage amma. En 1957, l'école de Namikoshi fut licenciée par le gouvernement japonais; en 1964, le shiatsu fut reconnu comme une entité indépendante du amma.
Le shiatsu prit son envol vers l'Occident assez rapidement grâce aux écrits de Namikoshi dans des langues accessibles aux occidentaux; il fut le premier à effectuer des tournées de conférences à travers l'Europe et les États-Unis pour parler du massage japonais et son école de shiatsu au Japon était la seule école de massage à accepter des étudiants ne parlant pas le japonais. Contrairement au shiatsu, les textes concernant le amma étaient tous en japonais; cela retarda évidemment son rayonnement hors du Japon. Cependant, en 1987, David Palmer (formé par Takoshi Nakamura à San Francisco et fondateur du Amma Institute) a introduit le amma au Québec; il a ensuite formé Michel Van Wayenberge qui est devenu instructeur en 1991, après 4 années d'études (1 300 heures de cours). Depuis lors, Michel Van Wayenberge s'est spécialisé au Japon et a ensuite formé 3 instructeurs au Québec: Hélène Tivemark, Danny Pelletier et Jean-Claude St-Jean.
Les spécificités du AMMA
Les techniques du amma prennent leurs origines dans les traditions de la médecine chinoise vieilles de 5 000 ans et utilisent un réseau d'énergie circulant dans le corps appelé les méridiens. Quelquefois appelé "acupuncture sans aiguille", le amma implique la manipulation de points spécifiques sur le corps avec différentes techniques de la main qui stimulent les systèmes nerveux et circulatoire et créent une meilleure circulation de l'énergie à travers le corps.
La maladie ou la fatigue sont souvent causées par un trop-plein d'énergie bloquée dans le haut du dos ou dans le ventre; le amma peut contribuer à répartir cette énergie dans tout le corps.
Le mouvement nous permet de prendre conscience de notre corps. Dans le amma, de nombreuses mobilisations permettent au receveur d'expérimenter la souplesse de son corps, très souvent oubliée; il est souvent surpris de constater sa grande souplesse au cours du massage. Par exemple, une dame âgée a dit ignorer complètement que son corps pouvait encore bouger autant!
Les mouvements se font par des étirements, des balayages énergétiques, des bercements, des pressions et des percussions. Plus de 140 points spécifiques de manipulations sur le corps sont utilisés pour atteindre un état profond de relaxation et de bien-être intérieur. Le amma se compose d'un "kata", une suite de manipulations assez complexes, qui rendent ce massage beau à voir et à donner. Il n'utilise pas d'huile, peut être fait à travers un drap ou les vêtements et couché sur une table. Il peut même être donné dans des endroits publics sous sa forme courte "massage sur chaise".
Au cours d'une séance de amma, le client recevra plus de 3 000 stimulations, ce qui rend le massage à la fois relaxant et énergisant. Nous avons constaté que lorsqu'une personne est très fatiguée, le massage accentuera son besoin de repos, alors que si son corps se porte déjà bien, les effets énergisant sont décuplés. Le amma semble comprendre les besoins fondamentaux du corps et le diriger vers son mieux-être!
De plus, par le mouvement de "boshi junenho" qui est une manipulation propre au amma, le corps est bercé pendant toute la séance. Des mobilisations étirent le corps, allongent les faces antérieures et postérieures des muscles. Enfin, six types différents de percussions viennent ajouter une dimension auditive et vibratoire au massage. Le praticien monte également plusieurs fois sur la table pour exercer des pressions (shusho appakuho) dans le dos; ces compressions de la cage thoracique permettent au client de mieux "sentir" sa respiration. Elles contribuent également à délier et stimuler la musculature autour de la colonne vertébrale, dans le respect constant des méridiens du système énergétique chinois.
Un des buts du massage amma est de répartir l'énergie dans tout le corps en le faisant circuler du centre vers les extrémités. C'est pour cette raison que l'on ne travaille pas toujours dans le sens de l'énergie des méridiens.
Grâce à ces caractéristiques exceptionnelles, le amma est très flexible et adaptable à une grande variété de clients et d'environnements. C'est un massage qui agit en profondeur, mais dans lequel le client ou la cliente sera toujours respecté (e) parce que c'est lui ou elle qui nous donnera les indications nécessaires pour ajuster la pression des manipulations. Chaque massage est complet en lui-même. Il n'est pas essentiel d'établir une série progressive de rencontres. C'est un massage particulièrement conseillé aux personnes fatiguées ou en burn-out, étant donné ses effets réénergisants. De plus en plus d'athlètes demandent également à recevoir un massage amma avant et après un événement sportif.
Les contre-indications à respecter sont de s'abstenir de faire ce massage sur des personnes atteintes de maladie osseuse (ex.: ostéoporose) et sur les femmes enceintes, car il s'agit d'un massage très stimulant.
Il y a trois types de durée pour ce massage. La séance régulière de amma s'étend sur une heure; la séance adaptée à des besoins spécifiques est de 1h15 ou 1h30 car on y ajoute des techniques spéciales. Le spa kata, pours sa part, est la séance donnée au Japon après une détente dans un bain thérapeutique; elle dure 30 minutes.
Monsieur Michel Van Wayenberge, professeur de amma, nous a autorisé à reproduire ce texte.